Ce jeudi 19 janvier, le parti politique “Ensemble pour la République” projetait une marche à Lubumbashi. C’était pour dénoncer les insultes des proches du pouvoir contre le leader de ce parti, Moïse Katumbi. Mais la marche n’a pas rencontré la collaboration de la police. Celle-ci l’a étouffée à la base, faisant même des blessés parmi les manifestants.
Des attaques ciblées contre Katumbi
En effet, depuis la sortie publique du ministre des hydrocarbures, Didier Budimbu, les partisans de Katumbi sont en colère. Ils considèrent que les autorités favorisent les attaques contre leur leader.
Une dénonciation qui rejoint celle de la Fondation Katangaise. Dans une vidéo de mise au point disponible sur Facebook, la fondation met en garde ceux qui s’en prennent aux fils et filles du Katanga. Et les propos tribalistes, racistes, provocateurs et insensés des proches du pouvoir.
En effet, le ministre des hydrocarbures est accusé d’avoir insulté le président de Ensemble pour la République. C’était « sans raison et personne du pouvoir n’a osé dénoncer ». Mais certaines sources assurent que le président de la république avait désapprouvé la démarche de ce ministre, autant que son collègue Jean-Lucien Busa.
La répression reprend-elle sa place en RDC ?
La marche était à peine lancée que la police s’est déployée. Un dispositif mis en place pour empêcher la marche qui, du reste, est un droit constitutionnel. Pourtant, la répression des manifestations se répète à travers le pays.
Au siège de Ensemble pour la République, la police s’est montrée impitoyable. Des lacrymogènes ont été tirées pour disperser les manifestants. Une intervention qui rappelle des scènes du passé.
Lire aussi|Goma : répression d’une marche contre les forces armées de l’EAC
Des témoins parlent des manifestants blessés et d’autres interpelés. Conséquence de « l’intervention musclée de la police qui ne comprend rien de principes de la démocratie», a dénoncé un de manifestant.
Suites à ces événements, le mémorandum destiné au gouverneur n’a pas été déposé. Car « Nous n’avons pas atteint le gouvernorat à cause de la police qui nous a barré la route. Notre marche était pourtant pacifique », se plaint un autre manifestant. Il semble pourtant que la mairie n’avait pas trouvé d’objection à cette marche puisqu’elle en étant avisée. « Et elle [marche] ne portait atteint à personne ».
En effet, la marche de Ensemble pour la République n’était pas une surprise pour les autorités locales. Les organisateurs assurent que la mairie était au courant. Et s’il y avait des raisons, la marche aurait pu être interdite plus tôt. Il n’y aurait pas eu d’incident.
Par Fidèle Bwirhonde