Mettre sur pied un RAM, registre d’appareils mobiles pour lutter contre les téléphones contrefaits. Mais aussi contre la criminalité par la géolocalisation est l’idée du ministre des PT-NTIC. Augustin Kibasa a même assuré que ce dispositif connaîtra son début en RDC à partir du 24 septembre 2020.
Il est le fruit d’un accord entre le gouvernement de la RDC et la société 5 C énergie. Une fois mis en service, il permettra de « bloquer le téléphone », commence le ministre de PT-NTIC Augustin Kibasa. Car « aujourd’hui nous assistons à une certaine criminalité due au téléphone. Et la géolocalisation va permettre d’intervenir plus rapidement », ajoute-t-il.
Des interrogations sur le RAM en RDC.
Juste après l’annonce du ministre, plusieurs interrogations ont fait surface. C’est surtout par rapport à la géolocalisation comme moyen de lutte contre la criminalité en RDC. Car celle-ci voudrait qu’il y ait des villes connectées. C’est en vue de dégager des données spatiales et les informations textuelles y associées.
Plus précisément encore, il faudrait un socle topographique pour permettre aux services administratifs,et aux gestionnaires de réseaux de géolocaliser.
Lire | Ridicule censure à l’ère du numérique en RDC
D’où l’importance encore des professionnels de l’aménagement du territoire. Comme les urbanistes, les architectes, mais également les services de la marie. C’est en vue de fournir les données relatives à la dénomination, et numérotation des rues. Afin de pouvoir les intégrer dans le système de géolocalisation.
Visiblement, ceci ferait défaut en RDC. Puisque « aujourd’hui les villes de la RDC sont presqu’incontrolables. D’autres avenues voire des quartiers ne figurent même pas sur la carte Google. En plus, même quand il faut intervenir, on n’a pas assez de routes pour rejoindre facilement les replis de nos villes.» regrette Ben Kabwe, lui même habitant de la périphérie de Lubumbashi, ville du Sud-Est du pays.
Des réformes concordantes pour lutter contre la criminalité en RDC
Par ailleurs, la lutte contre la criminalité devrait centraliser toutes les actions utiles à la prévention d’un délit, ou d’un crime. C’est par exemple le développement d’une éducation positive au sein des familles, et des écoles.
Aussi faire travailler autant d’acteurs que possible. Comme la police, qui est d’ailleurs incontournable dans tout processus de lutte contre la criminalité urbaine.
Or visiblement celle-ci manquerait suffisamment des moyens informatiques. Aussi roulants et volants pour mener à bien sa mission officielle de protéger les civils, et leurs biens.
Pour toutes ces raisons, la RDC devrait mettre sur pied une politique interministériel de lutte contre la criminalité. C’est par exemple mener des réformes concordantes au niveau des ministères de l’urbanisme et habitat. De l’enseignement, surtout primaire, et de l’intérieur. Politique qui éviterait au pays de mener une lutte bancale contre la criminalité.