Les conséquences du couvre-feu à Lubumbashi dépassent de plus en plus l’imaginable. Dans la nuit de lundi à mardi, quelques passagers du transport en commun ont dû passer la nuit chez un chauffeur.
La scène est peu habituelle à Lubumbashi. Une première dans la ville où, sur fond du couvre-feu, quelques Lushois ont passé nuit dans une parcelle d’un conducteur du taxi-bus.
Les hommes dans la véhicule, et les femmes sur des nattes
L’affaire est partie d’une nuit du lundi 21 décembre 2020. Abord d’une voiture censée le conduire chez lui, Gaston Kasongo et l’ensemble des passagers tenaient à relier le centre-ville de Lubumbashi au quartier Kasapa, dans la commune annexe. Sur la montre, 20 minutes restant avant 21h, l’heure du début du couvre-feu.
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Une course contre la montre est donc engagée. Seulement, à mesure que le Convoi s’avançait, le temps semblait courir très vite. A propos, Gaston Kasongo voyait déjà l’espoir de rejoindre sa maison s’envoler.
C’est surtout à voir des militaires arpenter les artères de la ville. Mais sûrement, les passagers ont poursuivi leur course. Conscients du tout même des risques de tomber sur des patrouilles.
Lorsque l'heure du couvre-feu te surprend sur le boulevard du 30 juin à #Kinshasa ! Tu as l'impression que quelque chose de pire va te tomber dessus bientôt. Puisque même le gentil #wewa refuse de s'arrêter, et ne regarde pas combien tu lui proposes. #RDC pic.twitter.com/SsG3YMh0Rj
— Didier Mukaleng M. (@MUKALENGM) December 19, 2020
Le convoi chez le chauffeur
Puis, au-delà de l’Université de Lubumbashi, une position de militaires, visiblement la dernière sur l’itinéraire, a fait bondir dans les rangs de Passagers.
Finalement cette nuit-là, tout le Convoi a dû passer nuit chez le chauffeur. Des hommes dans le véhicule, et les femmes sur des nattes. La nuit aura été longue.