Lors de son conseil des ministres de cette semaine, le gouvernement a affronté la crise du maïs en RDC. Il faut trouver des solutions à la carence en maïs et farine de maïs. Pour en faciliter l’importation, quelques taxes sont suspendues et d’autres mesures sont prises pour améliorer la production locale.
Depuis le début de l’année 2023, le centre (le Kasaï) et le sud du pays (l’ex-Katanga) sont confrontés à une forte carence en farine de maïs. Pourtant, c’est l’un des aliments les plus sollicités dans ces régions. La situation a tellement duré et prend des allures inquiétantes pour enfin bouger le gouvernement national.
Situation urgente, “mesures urgentes
Sur proposition du ministre de l’économie, le gouvernement a adopté des mesures jugées urgentes comme solution à l’approvisionnement de la RDC en maïs. Le gouvernement considère que les opérateurs économiques méritent un coup de pousse pour importer plus facilement. Autant que les agriculteurs voudraient importer plus aisément des intrants. Ce qui, peut-être, paliera à la crise actuelle.
Le conseil des ministres a décidé de la suspension, durant les six prochains mois, de tous les droits, taxes et redevances sur l’importation de maïs. Le but est d’encourager les importateurs à améliorer les quantités ramenées au pays, entre autres. Les mêmes mesures sont appliquées sur l’importation des intrants et engins agricoles. Cette fois pour soutenir l’amélioration de la production locale.
Le conseil des ministres voudrait également que le gouvernement accompagne les importateurs avec « une commande symbolique pour accroitre l’offre disponible et répondre dans l’immédiat à la demande urgente et pressante de cette denrée ». Mais les modalités pratiques de cet accompagnement gouvernemental ne sont pas encore définies.
Crise du maïs en RDC : le gouvernement a été négligeant
La situation a pourtant pris plusieurs semaines. L’urgence ne date donc pas d’aujourd’hui, si le gouvernement voulait agir à point nommé. C’est une forme de négligence coupable qui expose des famille aux effets de la famine. La réaction gouvernementale devrait être plus urgente au regard de la gravité de la situation.
Les mesures prises, si elles traînent à être appliquées, leur caractère urgent périra autant que la population qui attend. Et entre-temps, les prix s’emballent davantage sur les marché puisqu’il n’y a aucun encadrement. Pourtant, la crise aurait peut-être pu être moins ressentie si les bonnes décisions avaient été prises tôt.
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Plusieurs autres mesures sont sur la table. Il s’agit notamment de renforcer la recherche via l’INERA, de procéder au ramassage des maïs produits localement, la surveillance du marché local pour anticiper les pénuries, l’accompagnement du service national, etc.
Par Fidèle Bwirhonde