Au Sud-Kivu, le Centre d’Espoir pour les Droits Humains (CEDH) alerte sur les mauvaises conditions de détention dans les cachots qu’entretiennent les combattants Wazalendo. L’Ong parle notamment de la violation des droits à l’alimentation et à l’hygiène. Il l’a dit dans son rapport qui a couvert 34 lieux carcéraux dans la province.
CEDH constate que les personnes arrêtées et torturées sont auteures des faits sans gravité. Parmi elles, il y en a qui sont victimes des règlements de comptes, précise cette organisation de défense des droits humains.
Des Wazalendo qui disent le droit au Sud-Kivu
Sauf que pour arracher leurs aveux, les victimes seraient soumises à des traitements cruels. C’est ce qu’a constaté le CEDH dans les 34 cachots visités. Cette situation serait encore pire dans les cachots souterrains qu’entretiendraient les Wazalendo de Kalehe et Fizi. Sans compter l’impact des conflits entre communautés locales qui auraient chacune un groupe d’autodéfense.
Comme pour insister sur la violation des droits humains, le CEDH indique encore que certains combattants Wazalendo se transforment en magistrats. A ce titre, ils organisent des auditions et établissent des pièces de procédure. Les combattants Wazalendo organiseraient aussi des enquêtes judiciaires sur le terrain avant de prélever des amendes forfaitaires.
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Dans les hauts plateaux de Kalehe , zones sous l’administration des Wazalendo, le CEDH signale encore le bafouement de plusieurs droits. C’est notamment l’accès à l’alimentation, et à la toilette. Les détenus ne peuvent pas en plus recevoir de visite ni se faire assister par des avocats.
Face à cette situation particulière, le CEDH désigne les coupables. Il évoque d’abord le dysfonctionnement de l’appareil judiciaire congolais. Ensuite, le Centre d’Espoir pour les Droits Humains accuse la défaillance des forces de sécurité sans donner plus de détails.
Par Willy Mbuyu
*Photo: Image extérieure (Place de l’indépendance, Bukavu)