Les œuvres d’art, qui peuplent les musées belges son congolaises ? C’est d’accord. Ce ne serait que justice qu’elles reviennent en au pays. Elles n’ont qu’assez servi la Belgique. Et quoi d’autres ? Rien, il semble bien. La Belgique ne doit que respect au Congo.
C’est la pure vérité, tout compte fait. En effet, la polémique n’a que duré, de Mobutu aux souverainistes congolais. On se souvient du fameux contentieux belgo-congolais. Les richesses tirées du Congo, colonial ou prétendument indépendant.
La vérité c’est bon, mais ça changerait quoi…?
Faut-il la vérité sur Lumumba ou sur Laurent-Désiré Kabila, tous les deux assassinés avec l’aide de la Belgique ou des puissances occidentales ? La vérité ne suffit pas. Car une chose est sûre : ils sont morts, et l’espoir qu’ils ont incarnés enterré avec eux. Aucune excuse ne remettra la pandule à l’heure. Des excuses sont nécessaires. Mais elles ne changeront rien au cours de l’histoire.
Car après la Belgique, c’est la “Kabilie” qui est accusée. Après celle-ci, c’est la “Tshisekedie” qui passe pour le mal congolais. Pourtant, il y a ce que la belge Colette Braeckman appelle “le système de prédation qui s’est installée“.
S’il est peut-être trop osé d’en faire porter la responsabilité à la seul Belgique, il faut reconnaître que celle-ci ne peut être étrangère au mal que vit le Congo. Certes, avec l’aide de nombreux Congolais. Il implique plusieurs acteurs, africains, asiatiques, européens et américains. Tout semble peser pour qu’un pourrissement de la situation nourrisse des théories d’un territoire ingouvernable ou d’un peuple apathique.
Pas de minorités écrasées au Congo
Pourtant, cela fait des décennies, de la lutte pour l’indépendance aux luttes contre le soutien d’un pays voisin au M23, que les Congolais résistent et combat cette image que ceux qui profitent du désordre actuel alimentent.
Les Congolais l’ont montré plusieurs fois : ils tiennent à leur pays tel qu’il se trouve à ce jour. C’est-à-dire, un pays uni, grand, multiculturel et démocratique ou aspirant à la démocratie. Les Congolais surmontent leurs divisions qui, en réalité, sont plus artificielles que réelles.
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Il n’existe pas, par exemple, de minorités ethniques écrasées en RDC. Toutes les tentatives à les créer ont chaque fois échoué. Faut-il plus de preuve qu’ils ne veulent pas de ce jeu périlleux qui a réussi ailleurs ?
La vérité est que 60 ans après, le Congo de Lumumba veut se tenir debout. S’il existe des pays ou États qui sont amis, leur aide ne saurait être précieuse si elle n’est pas orientée vers la consolidation de ce que veulent les Congolais.
Certes, demander cela aux prédateurs du Congo serait naïf. Mais, s’ils tiennent à mériter le respect du Congo, ceux qui entendent coopérer avec lui doivent alors une chose : le respect.
Respect mutuel
Ni aumône, ni pitié. Le Congo a besoin de respect. Ceux qui ne le comprennent pas, l’apprendront à leur dépens. La Belgique peut bien en savoir plus, bien inspirée de la surprise de 1946 à 1960. 14 ans de luttes inattendues qui ont conduit à une indépendance imaginée pour plus tard.
Plus vite on croira comprendre le Congo, plus vite on sera supris. Telle a toujours été la réalité. Aux Congolais, il faut le respect.
Alors, la visite du roi Philippe n’aura de sens que si, derrière toute l’envie de dire des vérités sur l’assassinat de Lumumba, par exemple, il y a une réelle volonté de respect mutuel.
CD